Les antiparasitaires externes pour chiens (APE)
- Johanna Parment
- 14 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars
Protéger son chien contre les parasites externes est une préoccupation majeure pour tout propriétaire responsable. Puces, tiques, moustiques et autres indésirables peuvent non seulement gêner nos compagnons, mais aussi transmettre des maladies graves comme la piroplasmose ou la leishmaniose. Pourtant, la question des antiparasitaires suscite souvent des débats, notamment autour des comprimés administrés par voie orale. Alors, comment choisir ? Voici un tour d’horizon pour vous aider à prendre une décision éclairée, en toute connaissance de cause.
Les dangers potentiels des antiparasitaires oraux
Les antiparasitaires sous forme de comprimés sont très populaires pour leur efficacité : une prise mensuelle ou trimestrielle, et votre chien est protégé contre un large spectre de parasites. Mais cette simplicité d’utilisation soulève des inquiétudes légitimes.
Un comprimé administré par voie orale diffuse la substance active dans l’ensemble de l’organisme de l’animal. Si des effets secondaires apparaissent (troubles digestifs, neurologiques, ou réactions allergiques), il est difficile, voire impossible, de faire marche arrière. Contrairement à un collier que l’on peut retirer ou à une pipette que l’on peut laver, le comprimé, une fois ingéré, ne peut être éliminé.
Les maladies parasitaires : un danger bien réel
Il est important de rappeler pourquoi nous utilisons ces traitements. Certaines maladies transmises par les parasites peuvent être graves, voire mortelles :
• La piroplasmose : transmise par les tiques, elle provoque une destruction des globules rouges, entraînant de la fièvre, une grande fatigue et des complications sévères si elle n’est pas traitée rapidement.
• La leishmaniose : transmise par les phlébotomes (moustiques), cette maladie chronique affecte la peau, les organes internes et peut gravement altérer la qualité de vie de l’animal.
Dans certaines régions de France, notamment dans le sud, ces maladies sont très présentes et le risque de contamination est élevé. Ne pas protéger son chien peut avoir des conséquences dramatiques.
Les alternatives aux comprimés
Heureusement, les comprimés ne sont pas la seule solution. Il existe d’autres formes d’antiparasitaires :
• Les colliers antiparasitaires : libèrent progressivement des substances actives sur la peau de l’animal. Ils sont pratiques, durent plusieurs mois, mais certains chiens peuvent y réagir ou ne pas les supporter.
• Les pipettes : appliquées sur la peau, elles diffusent dans la couche lipidique de l’épiderme. Faciles à utiliser, elles peuvent être une bonne alternative, même si leur efficacité peut être réduite par les baignades fréquentes.
• Les sprays et solutions naturelles : certains propriétaires optent pour des solutions naturelles, bien que leur efficacité soit souvent plus limitée et nécessite des applications très régulières.
Un choix personnel et réfléchi
Il n’existe pas de solution parfaite. Chaque option comporte des avantages et des inconvénients. Il est crucial de prendre en compte votre région de vie, le mode de vie de votre chien (promenades en forêt, voyages dans le sud, baignades fréquentes, etc.) et ses sensibilités individuelles.
Il est aussi essentiel de se rappeler que ce choix vous appartient. Ni votre vétérinaire, ni votre éleveur, ni les autres propriétaires de chiens ne devraient influencer votre décision de manière définitive. Leur avis est précieux, mais au final, c’est à vous de peser le pour et le contre.
Informez-vous, lisez attentivement les notices, posez des questions, et surtout, adaptez votre choix aux besoins spécifiques de votre compagnon.
En conclusion : la peste ou le choléra ?
Choisir un antiparasitaire peut parfois ressembler à choisir entre « la peste et le choléra ». D’un côté, les risques liés aux traitements, de l’autre, des maladies potentiellement mortelles. Il n’y a pas de réponse universelle, juste des décisions personnelles basées sur des faits, des besoins et des observations.
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